– 16 mai 2024 –
Le 9 juin prochain, nous sommes tous appelés, tous les citoyens européens résidant en France, à voter pour nos représentants au Parlement européen. Et il en est de même dans tous les pays de l’Union européenne, entre le 6 et le 9 juin 2024.
Ce vote est important pour notre avenir, en France, en Europe et pour la paix dans le monde.
Construire la paix
On ne le dira jamais assez. Les promoteurs de l’idée européenne avaient dès le lendemain de la Seconde guerre mondiale un objectif : « plus jamais çà ! » : fin de la guerre fratricide entre la France et l’Allemagne, plus jamais de guerre mondiale déclenchée à partir du sol européen, plus de génocide entre les peuples y résidant ! Pour y parvenir, deux leviers : d’une part, asseoir et renforcer la démocratie dans les Etats membres, pour constituer un large espace européen démocratique sur le continent ; d’autre part, développer les échanges économiques et commerciaux et l’initiative individuelle et collective partout en Europe pour créer « des solidarités de fait » (Jean Monnet).
La paix acquise est toujours fragile et, à nos portes, en Europe orientale, le peuple et l’Etat ukrainiens sont aujourd’hui agressés par l’Etat russe. L’Union européenne et ses Etats membres se sont donc engagés à les soutenir contre leur agresseur.
Bâtir la prospérité dans le développement durable
Les premières Communautés européennes faisaient face à des pénuries de tous ordres, particulièrement alimentaires. Aussi la première politique européenne intégrée, la Politique agricole commune (PAC) a mis l’accent sur la mécanisation et la modernisation de l’agriculture, pour développer la production et assurer l’auto-suffisance alimentaire. L’agriculture française et ses professionnels en ont largement bénéficié. Aujourd’hui, il s’agit de développer une agriculture plus qualitative, qui nourrit sainement les Européens et qui respecte et entretient l’environnement naturel. Cette mutation et ce changement de modèle productif et d’usage dans une perspective de développement durable affectent toutes les activités humaines (industrie, transports, …) et toutes les régions du monde. En ce domaine, l’Union européenne – à raison, pour l’avenir et nos enfants – est souvent plus volontariste et active que certains de ses Etats membres, dont la France. L’Union enfin se saisit de sujets qui, hier encore, n’était pas de sa compétence. La crise du COVID a démontré combien l’action résolue de l’UE a permis d’organiser l’achat et la diffusion des vaccins et d’équipements médicaux comme de modifier des règles budgétaires jugées hier intangibles.
L’élection du 9 juin pour le renouvellement du Parlement européen est l’occasion de faire entendre directement la voix des peuples qui composent l’Union européenne. Nous peinons cependant, partout en Europe à faire vivre au quotidien la démocratie européenne. Nos médias locaux et nationaux évoquent peu, et toujours comme si elle nous était étrangère, l’information sur l’actualité et les débats internes aux institutions de l’UE. Il en est de même pour l’information sur l’actualité des Etats membres. La maîtrise des langues et l’augmentation des échanges avec les pays voisins sont des enjeux essentiels et de long terme. Il y a encore beaucoup à faire.
Oui, votons pour l’Europe, demain encore plus unie et plus forte, mais toujours ouverte sur le monde !
Ce billet a été initialement publié dans le numéro de mai 2024 de Vivre Ensemble, le magazine municipal de la ville de Créteil.