– 7 octobre 2022 –
A Créteil comme ailleurs, après la période estivale, toutes les activités ont repris depuis déjà plusieurs semaines. Tout semble encore comme hier, mais plus rien n’est tout-à-fait comme avant.
Au cours du printemps 2022, nous avons démocratiquement choisi et élu nos députés à l’Assemblée nationale et notre président de la République. A charge pour chacune et chacun d’eux de se consacrer pleinement à ses hautes fonctions, sans jamais les outrepasser ou les abaisser. Plus que jamais en effet, la stabilité et la paix institutionnelles et civiles sont précieuses, particulièrement dans le monde dans lequel nous vivons, si incertain et lourd de dangers. Deux exemples, parmi d’autres, l’illustrent.
La lutte contre le dérèglement du climat
Une fois encore, à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle des Nations-Unies, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a rappelé l’insuffisance d’actions coordonnées pour lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences destructrices et humainement meurtrières. Chacune et chacun de nous, avec sa sensibilité particulière, a pu le mesurer ces derniers mois à travers les températures observées ici, les incendies là, les inondations et les pluies diluviennes ailleurs. Nos sociétés humaines sont en mesure scientifiquement et techniquement de relever positivement le défi du réchauffement climatique. Au-delà du constat, chacun de nous a un rôle et peut contribuer à ne pas gaspiller, à ne pas salir ou abîmer notre environnement naturel et nos sites. Localement, en plus des efforts réalisés par la municipalité de Créteil et le territoire GPSEA pour développer les circulations douces, le cadre naturel et boisé et une gestion toujours plus optimale des déchets, il faut poursuivre la prise de conscience de tous à travers des manifestations largement ouvertes, animées par le riche réseau associatif de notre ville, comme la dernière manifestation Parcs et jardins en fête intitulée cette année « Un patrimoine durable » (17-18 septembre) en fournit l’exemple.
Un système de santé français et européen fragile
La crise du COVID a rendu évidente pour toutes et tous la fragilité de notre système de santé, que tous nous pensions à toute épreuve et solide. Nous avons su gré et nous avons alors manifesté, chaque soir à 20h, notre reconnaissance à toutes celles et ceux qui nous ont soignés pendant cette période. Mais les failles du système pour l’essentiel demeurent. Elles nous interrogent sur la société dans laquelle nous voulons évoluer, les formes de solidarité collective que nous souhaitons construire et développer, les valeurs communes qu’ensemble nous portons pour aujourd’hui et pour demain. A travers un récent rapport, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur les manques de personnels médicaux en Europe. Il s’agit pour elle d’une bombe à retardement susceptible de provoquer une catastrophe. Elle rappelle que l’action, pour éviter une catastrophe sanitaire en Europe, doit être lancée sans tarder et dès maintenant, à partir de 10 axes qu’elle développe dans ce rapport.
Nos élus nationaux, en charge de l’exécutif ou de l’action législative et du contrôle parlementaire, sont face à des urgences et devant de grandes responsabilités. Il faut lancer des actions résolues, coordonnées à celles engagées ailleurs et par d’autres pays, mais elles nécessitent aussi chacune du temps, parfois des années, et des investissements souvent considérables. « Gouverner, c’est choisir, si difficiles que soient les choix » affirmait Pierre Mendès-France en 1953. Nous y sommes.
Ce billet a été initialement publié dans le numéro d’octobre 2022 de Vivre Ensemble, le magazine municipal de la ville de Créteil.