– 16 janvier 2019 –
Le mouvement social dit des « gilets jaunes » fait perdre de vue à nos concitoyens les enjeux essentiels, au profit de revendications sociales et de pouvoir d’achat certes légitimes mais dont la solution suppose une bonne santé de l’économie nationale ce qui, dans la situation présente, n’est pas le cas.
Pour ma part, je considère qu’une bonne part des demandes et revendications portées par ce mouvement sont celles que les grandes confédérations syndicales de salariés tentent depuis longtemps de faire entendre, le plus souvent et pour chacune d’elles assorties de propositions techniques ou de mise en œuvre précises. Il est regrettable à ce propos qu’elles n’aient pas été plus entendues et comprises en temps utile par les autorités et assemblées compétentes, cela nous aurait sans doute permis de faire l’économie d’un mouvement social destructeur pour l’image de notre pays et coûteux, sans parler des violences et autres dégâts matériels…
Le chantier de la construction européenne est l’un de ces enjeux essentiels dont nos concitoyens devraient et doivent se préoccuper davantage pour qu’il soit vraiment « leur affaire ».
Dans sa dernière livraison parue fin décembre 2018, Recherche socialiste la revue de l’Office universitaire de recherche socialiste (OURS) dresse un état des lieux dans la durée (1945-2018) de la construction européenne et propose quelques pistes de réflexion au débat. Pour ma part, dans le prolongement d’un article précédent paru il y a quelques mois dans la même revue, je m’attache dans ma contribution à cette livraison à la question du périmètre et des frontières de l’Europe, convaincu au fond qu’il n’y en a pas véritablement de géographiques, que les seules frontières et limites du projet européen, ce qui le caractérise, ce sont des valeurs morales et philosophiques (certains diront : spirituelles) de justice, de démocratie et de paix, qui s’opposent fondamentalement à des logiques de souveraineté, de hiérarchie – entre les humains comme entre les peuples – ou de guerre.
Dans le paysage politique français actuel, Recherche socialiste est la seule revue qui s’affirme socialiste et attachée au Parti socialiste. L’Office universitaire de recherche socialiste (OURS) fêtera cette année 2019 ses cinquante ans. Merci de nous aider à lui donner les moyens de poursuivre cette entreprise !
